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Que de fois, en allant en Espagne, en Extremadura, dans le village de Hervàs, nous croisions la médiévale silhouette de la cité de Carcassonne, majestueuse et mystérieuse. Nous nous sommes donc décidés à visiter la célèbre forteresse et ses alentours. Chemin faisant, l'abbaye cistercienne de Fontfroide
, près de
Narbonne
, s'offrait à nous, avec son élégant cloître qui dut sa pérennité au sieur Gustave Fayet, riche négociant qui racheta l'édifice abandonné au début du XXeme siècle et le restaura. Nous logions dans la cité de Carcassonne
, rue du Grand Puit, près du château comtal. Comme toutes les forteresses de la région, qui gardaient l'antique frontière entre la France et l'Aragon, le Traité des Pyrénées, en 1659, qui intégra le Roussillon à l'hexagone, fit perdre l'intérêt stratégique de ces citadelles fortifiées, qui tombèrent dans un sommeil séculaire. Il fallut l'action énergique d'un Viollet le Duc, admirateur du Moyen-âge, pour restaurer ce patrimoine unique, tombé dans l'oubli. Carcassonne garde un charme unique, malgré l'invasion des marchands du temple, qui ont quelque peu défiguré la vieille dame, exemple d'un aménagement touristique mal maîtrisé.
Mais notre coup de foudre fut pour la bucolique haute-vallée de l'Aude, dans les Corbières
, sur la trace des forteresses cathares. Rennes-les-Bains, paisible village baigné par les eaux limpides de la Sals s'ouvre sur un petit paradis perdu, entre les gasconnes qui paissent dans les prés verdoyants et les antiques châteaux qui peuplent les hauteurs calcaires. Peyrepertuse (la photo) et Quéribus, deux altières forteresses, sur leurs pitons rocheux, qui s'élèvent vers les cieux, antiques sentinelles de pierres, témoins silencieux du drame cathare, qui furent les derniers refuges des hérétiques albigeois. Le panorama, sur ces hauteurs venteuses, est époustouflant,  embrassant la Mer méditerranée et les cîmes pyrénéennes enneigées. Un petit détour par Cucugnan, rendu célèbre par Alphonse Daudet et son fameux curé, un passage dans les abyssales Gorges de Galamus et nous voilà rentrés dans notre chambre d'hôtes.
Quittant la forteresse audoise, nous nous dirigeons vers Albi la rouge. Une étape "cassoulet", à Villepinte, pour l'estomac, et à Montolieu
, village de bouquinistes, pour l'esprit, et nous voilà à Albi. La cité rouge qui fut la capitale de l'hérésie cathare, au XIIeme siècle, qui entraîna les foudres de l'Eglise, la création de l'Inquisition et la croisade contre les albigeois, sous la houlette du terrible Simon de Montfort, se distingue par la cathédrale Sainte Cécile, forteresse religieuse à la silhouette militaire, qui se distingue, à l'intérieur, par ses fresques bibliques, qui sont d'origine, et par son  magnifique jubé. De notre Villa Mandarine, nous profitons de la douceur albigeoise, visitant le musée
Toulouse-Lautrec
, l'admirateur de la Goulue, à Montmartre, étant originaire de la cité tarnaise. Par des chemins vallonnés, entre les vignobles de Gaillac et le jaune lumineux des champs de colza, nous visitions la médiévale Cordes sur Ciel, perchée sur son promontoire, village d'artisans où je craque pour un Laguiole couleur ébène chez un coutelier.
Nous rentrons au bercail par Millau et son impressionnant viaduc
puis parcourons les belles gorges du Tarn et la région des Causses. Au bas du Mont Aigoual nous nous permettons de goûter de la confiture de Gratte-cul et d'acheter un vin des cévennes avant de rentrer au bercail.
Avant d'humer les  fragrances d'un Cassoulet  Saupiquet,  testez vos connaissances sur le département de l'Aude , en répondant à ce QUIZZ
.


Tag(s) : #Personnel
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