On t'avait récupéré dans une poubelle, bébé, alors que tu étais promis à une mort certaine et tu avais passé un bel été, d'abord dans la véranda de chez mes parents, où tu faisais les 400 coups, puis dans notre nouvelle maison, où tu sautais sur Isis dans des roulés-boulés frénétiques.
Tu aimais venir nous rejoindre dans le lit, la nuit, pour avoir ton lot de câlins, avec tes ronronnements. Tu as passé cet été dehors, devant la maison, t'amusant d'un rien, curieux de tout avec ce regard étonné devant un papillon ou une fourmi.
La départementale passait à côté, mais tu ne t'aventurais pas vers ces horizons périlleux. Mais voilà, en grandissant, du haut de tes 5 mois, tu as voulu un peu vadrouiller, la nuit, dans cette nature généreuse, à la campagne. Lundi, au petit matin, alors que ça faisait deux jours que l'on te cherchait, tu as voulu revenir à la maison, et tu as été fauché, sur la route, par une voiture. Tu es mort sur le coup. Je t'ai trouvé, sur le côté, allongé sur l'herbe fraîche, paisible, comme endormi et je t'ai enterré au bout du champ, en face la maison. Tu n'auras pas vécu longtemps, mais tu auras passé un été heureux.
Quant à nous, tu nous laisses un peu dans le désarroi, car on t'aimait tant, mon Zola.
Notre humanisation des bêtes est un trait marquant de nos sociétés, d'où cette profonde tristesse quand un animal de compagnie s'en va. Jean
Amadou, lui, s'en est aussi allé,
ce grand ami des chats avait animalisé les hommes politiques, dans le fameux Bebête Show, avec Stéphane Collaro et Jean Roucas, contribuant à réconcilier les français avec la politique !
Triste semaine ...Renouons pour retrouver le sourire avec nos Kermiterrand et autres bebêtes !