Tous les ans, aux Milles, dans la propriété de mes parents, il reste un bout de vigne centenaire, qui farniente sous le soleil. C'était mon arrière-grand-mère qui avait acheté ce bout de terrain, au début du siècle dernier, et le raisin de cette terre argileuse, travaillée par mon grand-père, Maxime Giraud, fournit, pendant longtemps, la coopérative des Milles.
Je n'ai pas connu mon aïeul, mort, prématurément, au début des années 60, mais je connais bien cette vignette, qui nourrit de nombreux volatiles attirés par les perles sucrées. Tous les ans, en septembre, les courtes vendanges sont donc une occasion pour renouer avec ce passé paysan
sous l'oeil goguenard d'un canidé un peu fatigué,
et surtout pour se retrouver autour de la table, où mes parents et leurs amis font bombance ! Mais, aux Milles, petit village aixois, les vignes disparaissent et la coopérative vinicole a fermé, victime des nouvelles pratiques de consommation qui ont fait divisé par 3, depuis 1950, la consommation de vin. Il ne reste plus que quelques parcelles qui font de la résistance et qui nourrissent la coopérative vinicole des Granettes. Mais autour de la Sainte-Victoire, il reste encore des vignes à perte de vue, qui participent à l'appelation Côteaux d'Aix-en-Provence.
Bon allez, je vais me piquer une tête !