Il y a 10 ans naissait un nouveau genre télévisuel dans l'Hexagone, Loft Story, premier opus d'une longue série d'émissions de téléréalité qui de Ko Lantah à Secret Story, qui fera le succès de TF1 et de M6. Le concept est simple, mettre en scène de jeunes inconnus qui n'ont aucun talent particulier à part d'être "djeuns" et apte à la déconnade et qui incarnent des archétypes sociétaux, du beau gosse un peu bénêt à la Michael Vendetta,
au petit gros déconneur comme Kamel du Loft 2,
en passant par Moundir, "le lover",
jusqu'à l'incertain Vincent McDoom !
La téléréalité met sous les sunlights, le temps de quelques émissions, des citoyens lambdas, démocratisant, d'une certaine manière, l'accès au petit écran, et permettant à tout un chacun de devenir un people le temps d'un Printemps. Le contenu de cette téléréalité est tout à fait prosaïque puisqu'elle se contente de filmer les relations entre jeunes adultes dans un espace confiné, style Auberge espagnole, permettant au spectateur voyeur d'assister aux pérégrinations amoureuses et déconneuses de nos candidats issus de la France d'en-bas ! L'objectif n'étant pas, évidemment, de cultiver le public, mais de le distraire avec des scènes ordinaires, de la vie quotidienne, faisant de l'ouverture d'un frigo pour prendre une "vache qui rit" une épopée digne des plus grands exploits d'Indiana Jones ! Le Lofteur, c'est un peu la conjugaison de l'aventurier, qui fait de sa douche matinale une aventure à la Paul-Emile Victor et du philosophe, qui éclaire sa première gorgée de café chaud par une incise vandamienne !
Ce spectacle de la vraie réalité vraie recèle quelques pépites, qui relève non pas du trait d'esprit bouvardien, mais d'un nouvel esprit plébéien, qui est d'étaler avec fierté son ignorance crasse !
Quelques expressions fleuries de notre séducteur Moundir, notre aventurier de l'amour,