13 comme le nombre d'apôtre dans la Cène, le treizième étant le traître Judas Iscariote, maudit sycophante qui vendit le
Christ pour une poignée de sesterces, repas christique immortalisé par l'élégant "sfumato" de Léonard de Vinci,
Vendredi 13, comme ce funeste jour de l'an 1307, où, Jacques de Molay, le dernier maître de l'Ordre du Temple fut arrêté par les séides du roi Philippe Le Bel, victime collatérale d'une
lutte entre le roi et le pape Boniface VIII, torturé et brûlé sur le bûcher en 1314, qui avait, en rendant son dernier souffle, lancé une terrible malédiction sur le roi
et sa descendance ! Phillipe le Bel, mourra peu après d'une mauvaise chute de cheval, et ses 3
fils, Louis X le Hutin, Philipe V le Long et Charles IV, périront successivement sans héritier mâle ouvrant une
crise de succession qui durera 100 ans, avec la fameuse guerre éponyme ! Les rois maudits de Maurice Druon, victimes d'un sortilège, étaient déjà frappés par
cet attelage singulier, un Vendredi et un Treize, qui signifiera, à jamais, le mauvais oeil !
Hollywood fera renaître la terreur du Vendredi 13 sous les coups d'un tueur psychopathe, Jason Voorhees, créature sortie
de l'enfer, qui hantera toujours les rivages de Crystal Lake,
sacrifiant, régulièrement, des hordes adolescentes, immaculées et lascives, sur l'autel de la vengeance jasonienne !
Archétype du slasher horrifique réalisé avec trois francs et six sous, le premier opus minerien devint une franchise culte qui fera vibrer des générations d'adolescents chevelus !
Le xénomorphe trucideur de chairs fraîches sera ressuscité de nombreuses fois, toujours horriblement occis mais jamais totalement mort !
Franchise juteuse que ce héros du mal, ogre des temps modernes avec son masque de hockeyeur, horriblement fagoté,
succédané des monstres de Hyéronimus Bosch, dans son Jardin des
délices,
destiné à effrayer le manant médiéval avec les flammes de l'enfer, qui vient punir la luxure régnante en ce bas monde, prenant ici la forme d'agapes adolescentes ! Ephèbes et jeunes vierges
sont ici donnés en pâture à un minotaure monstrueux, xénocéphale hideux, méga serial-killer trucidant, empalant, dépeçant ces nouveaux jouisseurs des temps modernes, dans une folie consumériste
qui n'a d'égal que les étals gargantuesques des rayons de supermarché ! Jason n'est que le fruit vénéneux de nos imaginaires sécularisés, qui ont remplacé l'élégante
allégorie fantastique boschienne par le froid réalisme meutrier d'un psychopathe crasseux !
Mais même les serial-killers ont des problèmes de santé ...