Week-end en Haute-Savoie, le week-end dernier, pour emmener le fiston faire sa saison d'hiver, aux Menuires, dans un restaurant d'altitude. D'Aix-en-Provence, pour monter en Haute-Savoie, il y a trois voies possibles :
- prendre l'autoroute.
- passer par Briançon, Montgenèvre et par le Tunnel du Fréjus, fort cher, au demeurant.
- prendre l'autoroute jusqu'à Sisteron, puis, emprunter la Route départementale 4075-1075 (ancienne Route Nationale 75, déclassée en 2006) , qui va jusqu'à Grenoble.
C'est la troisième solution que nous choisissons tout le temps, lorsqu'il s'agit de monter en Savoie ou Haute-Savoie.
Cette ancienne route Nationale déchue en Départementale est déserte, l'hiver, et le paysage très beau. Après le col de la Croix-Haute, qui culmine à 1179 mètres,
nous voici dans l'Isère et le parc National du Vercors, avec ses majestueux vaisseaux rocheux.
L'arrivée aux Menuires se fait en fin d'après-midi, dans une montagne enneigée. Perchée à 1850 mètres,
la station est reliée aux 3 vallées, à Méribel, Courchel et Val Thorens, plus grand domaine skiable du monde ! Après une partie de baby-foot dans le pub du coin,
nous laissons Greg et Jack, un pote anglo-espagnol, à leur saison dans le restaurant d'altitude du Roc des 3 marches, pour redescendre sur Albertville, où nous résidons pour le week-end, à Conflans, dans les superbes chambres d'hôtes du Cheval Blanc, tenues par Eric Muru, un moniteur de ski et guide de haute-montagne natif du Puy-en-Velay.
Petite cité médiévale sur les hauts d'Albertville, Conflans a gardé un charme unique, avec sa place sertie d'artisans et de restaurants, où trône une antique fontaine.
La Tour Sarrazine et l'Eglise Saint-Gras, agrémentent le médiéval village, avec un belle avancée gardée par deux canons,
qui ouvre sur un vaste panorama albertivillien,
qui se pare, la nuit, de curieuses arabesques lumineuses !
Un petit kir au Vieux-Bourg, gardé par Bouboule,
et un excellent "menu médiéval" au restaurant d'à côté,
et nous voici repus par cette longue journée et ce savoureux repas.
Le lendemain, direction Annecy par le col du Tamié. La petite route de montagne nous ouvre, au petit matin, sur un majestueux panorama, nimbé d'un manteau cotonneux !
Passé le collet de Tamié,
puis par son grand-frère le col, un peu plus haut, nous redescendons vers Annecy, par une belle vallée perdue, sur une ancienne voie romaine, balisée par l'abbaye cisternienne Notre-Dame de Tamié et les jolis villages de Seythenex et Faverges.
Par la route de Balmette, nous contournons le lac d'Annecy par la droite, paisible étendue d'eau qui se love au creux des cîmes, habitée par quelques embarcations,
et un cygne solitaire, intéressé par notre pitance.
Vrai mirroir naturel,
gardé par quelques sentinelles flottantes,
le lac d'Annecy est un des joyaux de Haute-Savoie !
Notre pote emplumé revient régulièrement à la charge,
curieux de notre singulier mastiquage et voulant participer, lui-aussi, à ce pique-nique improvisé ! Nous l'invitons donc à nos agapes éphémères,
et le vorace volatile ne boude pas quelques bouts de pain, tout en prenant la pose,
avant de vaquer à d'autres occupations !
Nous repartons vers la cité lacustre, Annecy, préfecture du département de Haute-Savoie, élégante ville médiévale, où s'ébattent des cohortes de volatiles,
qui toisent une foule de touristes ! Après quelques achâts et un délicieux vin chaud aux 5 épices, nous repartons dans nos pénates albertvilliennes, sous l'oeil goguenard de deux gabians savoyards !
Un petit peu de Beaufort pour finir la journée !