Le gourou de la Silicon Valley, le prophète du silicium, le messie de la micro-informatique et de l'I-Phone s'en est donc allé, dans un concert de louanges qui frisait l'indécence et fleurait bon le culte de la personnalité dont le personnage était l'objet. Jobs un génie ? Plutôt un autodidacte hyper-doué, tombé dans le silicium dès son plus jeune âge ! Féru de calligraphie et d'informatique, il crée avec Steve Wozniak et Ron Wayne, en 1976, la société Apple et créent leur premier micro-ordinateur peu après, ce qui va faire d'eux des millionnaires !
Les trois moussaillons ont eu l'idée, avant tout le monde, de s'immiscer dans les foyers par le biais du micro-ordinateur, alors que la révolution informatique se cantonnait, jusque-là, dans les grandes entreprises ! Le micro-ordinateur est donc né avec Apple,
et Steve va devenir le grand-prêtre de la révolution informatique. Mais voilà, en 1984, le fondateur d'Apple, omniprésent et omniscient, se fait virer de sa propre maison qu'il ne retrouvera que 13 ans plus tard ! C'est à la fin des années 90, qu'épuisé par Windows, Apple a failli disparaître, relancé par l'IMac. Depuis, sous la baguette de Jobs, l'entreprise va de succès en succès, avec l'I-Phone, l'I-Tunes, objets nomades qui collent aux aspirations des consommateurs et qui a fait d'Apple une gigantesque cash-machine !
Mais il y a aussi une face cachée de l'homme et de la société, qui maîtrisaient, à la perfection, leur communication, Jobs se mettant en scène dans ses fameuses "keynotes" où il apparaissait devant un aéropage d'adeptes transis, buvant les saintes paroles du gourou des nouvelles technologies. Car Apple n'est pas spécialement la société "cool" et un peu "beatnik" que sa com' pouvait laisser croire, et le Think Different,
n'est pas aussi différent que ça, puisque comme les autres, licenciements et délocalisations en Chine ont été la règle, avec des usines asiatiques qui pressurent leurs salariés jusqu'au suicide !
Il n'en reste pas moins que l'homme aura marqué la fin du siècle dernier et le début de celui-ci, et que sa mort l'aura fait homme, lui qui se prenait pour Dieu !