Ca y'est, demain c'est parti, direction le Mexique, par Lufthansa ! La crise diplomatique entre Sarkoko et les mexicains tombe mal, mais je ne pense pas que le peuple mexicain en tienne rigueur aux français.
Perchée à 2 250 mètres d'altitude, cernée par les montagnes, elle fut fondée par les Aztèques en 1325, répondant alors au doux nom de Tenochtitlan, la cité fut investie par les espagnols d'Hernan Cortés, en 1521, exploitant les divisions indiennes et la supériorité militaire des espagnols.
Depuis l'Empire déchu, le Mexique a connu quelques vicissitudes, faite de fureur et de sang, que le cinéma américain a relaté. Des rêves américains de Napoléon III, de 1862 à 1867, cadre du film de Robert Aldrich, Vera Cruz,
où le jeune Burt Lancaster affrontait l'expérimenté Gary Cooper, à la révolution de Pancho Villa et d'Emilio Zapata, superbement filmée par Sergio Leone, dans Il était une fois la Révolution,
le Mexique incarne, à sa manière, un rêve américain, plongeant ses racines espagnoles au Sud du continent, mais regardant vers le Nord, où trône le puissant empire anglo-saxon ! Le couple mexico-américain résume à lui tout seul la fracture européenne, entre un Nord blanc, protestant et capitaliste et un sud latin, métissé et bureaucratique ! Encore que la porosité de la frontière entre les deux géants du Nord brouille les cartes, et que nous assistons à une colonisation mexicaine de la Californie et du Nouveau-Mexique, revanche démographique à la défaite mexicaine lors de la guerre contre les USA, entre 1846 et 1848, qui vit le Mexique perdre la moitié de son territoire au profit du futur géant du Nord ! Cette terre californienne, jadis mexicaine, parcourue par Zorro//Don Diego de la Vega,
est redevenue mexicaine par le jeu de l'immigration massive du sud vers le nord, et la population de la ville de Los Angeles est habitée par une moitié de mexicains, dont un des héros est le boxeur Oscar de la Hoya.
Les images mexicaines qui me restent sont les deux poings levés de John Carlos et de Tommie Smith, au JO de Mexico, en 1968,
et le fabuleux bond de Bob Beamon, lors de ces mêmes JO,
qui avec ses 8,90 mètres, fut qualifié de "saut du XXeme siècle" !
Sans oublier les coupes du monde de football, en 1970, qui vit le Brésil de Pelé écraser l'Italie par 4 à 1,
et en 1986, qui fut le cadre d'une "main divine", maradonesque, et d'un match d'anthologie entre la France et le Brésil, en quart-de-finale, à Guadalaraja, qui envoya les Bleus en demi-finale de la Coupe du Monde.
Et puis il y a aussi Luis Mariano, qui immortalisa la célèbre cité aztèque dans une chanson enjouée !