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So far away, from L.A, so far ago from Frisco, c'est avec cette ritournelle de Nicolas Peyrac, chanteur des années 70-80 désormais oubliée,

 

 

 

que m'est revenu un couplet qui m'a rappelé l'armée !

J'ai fait mon service militaire au 57e régiment de transmission de Mulhouse,

 

 

 unité dissoute aujourd'hui, dans le quartier Drouot, de décembre 1989 à décembre 1990. C'était le temps où tous les jeunes français valides (mais vu le nombre de réformés, à l'époque, notamment chez les étudiants, on pouvait légitimement se poser la question de la santé de jeunes français …) faisait leur année au service de la nation, entre le dortoir qui sentait des pieds et la cantoche, qui sentait mauvais ! Une année à faire de l'ordre serré, à festoyer et à glandouiller ! J'ai heureusement eu la chance de faire une formation radio, m'exerçant au morse et à la frappe sur une machine à écrire, j'ai oublié le premier, mais le second m'est resté, et j'arrive, comme une secrétaire, à frapper des dix doigts sans regarder mon clavier.

Au cours d'une manoeuvre en Lorraine, dans un camion, mon camarade de conducteur, un parisien dont j'ai oublié le nom, avait apporté avec lui un vieux livre tout écorné qu'il avait emprunté à la bibliothèque, étique, de la caserne, avec un titre bien tape à l'oeil :

Cellule 2455, couloir de la mort, d'un certain Caryl Chessman.

 

 

 

Mon camarade me fit un résumé de l'histoire, me précisant que c'était l'histoire, vraie, d'un condamné à mort, Caryl Chessman, qui avait écrit son histoire dans sa cellule, en attendant l'exécution. Même si je ne connaissais pas du tout ce fait-divers, le nom m'était familier, et je compris, un peu plus tard, pourquoi.

L'histoire de Chessman fait parti de la longue histoire effrayante des serials killers américains. En 1948, la police arrêta un suspect, une petite frappe dénommée Caryl Chessman, accusé d'être le tueur à la lumière rouge, qui sévissait en Carlifornie. Après un interrogatoire musclé, le prévenu avoua et l'affaire sembla bouclée. L'opinion publique, marquée par l'affaire Lindbergh, 15 ans auparavant, était chauffée à blanc par ces histoires de kidnapping et réclamait une peine exemplaire !

Malgré s'être rétracté, accusant les policiers de lui avoir soutiré des aveux fantaisistes par la violence,  Chessman fut jugé, et condamné à la peine capitale.

 

 

Pendant une dizaine d'années, enfermé dans les couloirs de la mort, il va défendre son cas en écrivant 4 ouvrages, qui vont connaître un grand succès public, aux USA et dans le monde, et qui inciteront le journaliste Dominique Lapierre, à faire une dernière interview du plus célèbre condamné à mort de l'époque, juste avant son exécution : Chessman m'a dit.

 

chessman-lapierre-killer.JPG

 

 

 Caryl Chessman ne fut pas grâcié par le gouverneur de Californie, Edmund G.Brown et fut gazé à la prison de San Quentin, le 2 mai 1960.

So far away, from Frisco, so far ago, from  L.A.....

 

 

 

Tag(s) : #Personnalité
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