16 ans déjà que "l'homme à la tête de chou" s'est consummé, victime de ses excès nicotiniques et ethyliques ...Le Gainsbarre de la fin, ravagé par
l'alcool, crépusculaire, génial ivrogne, n'était plus qu'une épave ...Qui se souvient du Gainsbourg des années 50, pianiste surdoué et parolier en devenir qui
régala Boris Vian, Yves Montand, Juliette Gréco et consorts ?
Ce petit juif, qui porta l'étoile jaune avec orgueil, artiste bohème, noctambule invétéré, libertin parisien, passant de la pute parisienne à la comtesse russe, ne put jamais résoudre
l'équation de l'amour ...Le drame de ce grand mysogine fut d'aimer passionnément les femmes ! Sa quête de volupté, promesse d'un coït libérateur mais fugace, le plongeait continuellement dans le
supplice de Tantale, recommençant indéfiniment sa besogne charnelle pour épuiser ses pulsions libidinales, écartelé entre son priapisme frénétique et sa mysoginie ontologique ! Esclave de ses
sens, la femme, pour Serge, fut un mal nécessaire ...qui le fit sombrer dans un éthylisme précoce !
Le Gainsbarre embrumé et cynique, aux doigts jaunis et à l'haleine fétide, empestant la Gitane et le pastaga, qui sombrait dans le grotesque et le
ridicule, en provoquant quelques pulpeuses chanteuses de variétés n'était plus que l'ombre de l'aristocratique Gainsbourg, génial artiste et céleste fornicateur qui a
tant marqué l'histoire musicale et amoureuse de ces trentes dernières années !
Ciao l'artiste, j'espère que Saint Pierre a fait preuve de mansuétude et que ton passage au Purgatoire ne durera pas trop longtemps !
Testez vos connaissances sur Serge Gainsbourg en répondant à ce QUIZZ.
Dans les deux extraits vidéos, Gainsbourg va succéder à Gainsbarre !