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Dans le cadre des 12emes rencontres
enseignants-chercheurs, initiées par l'Académie Aix-Marseille, une journée à l'Observatoire de Haute-Provence était prévue.
Les téléscopes du centre astronomique de Saint-Michel l'Observatoire, au-dessus de Manosque, dans les Alpes de Haute-Provence, sont aujourd'hui de conception ancienne.
Commencée en 1936, le grand téléscope avec un miroir de 1,93 mètres de diamètre, victime de la guerre, ne fut opérationnel qu'en 1958. D'autres suivirent, plus petits.
Jadis le plus grand d'Europe, le téléscope est aujourd'hui largement dépassé par les nouveaux monstres qui scrutent l'univers profond, au Chili,
ce qui n'émeut guère le chien Pollux, qui trouve un peu de fraîcheur dans l'immense coupole.
Tous les 18 mois, le miroir de 1,93 mètres est nettoyé,
pour lui rendre sa meilleure acuité.
Mais le vieux téléscope a rajeuni avec la technique d'analyse de la lumière par spectrographie. Car désormais, le géant de Haute-Provence ne photographie plus l'univers, mais analyse sa lumière, avec un spectographe, qui analyse les données transmis par le téléscope. Et en 1995, ce sont les astrophysiciens Michel Mayor et Didier Queloz qui ont découvert, avec le spectographe Elodie, la première exoplanète,
dans la constellation du Pegase, autour de l'étoile Pegasi 51. Mais cette planète extrasolaire, trop proche de son étoile, ne pourrait accueillir de la vie.
Depuis 2006, un nouveau spectrographe, Sophie, plus performant, attire les chercheurs du monde entier, puisque le téléscope est réservé toutes les nuits de l'année, profitant des cieux nocturnes dégagées par notre célère Mistral !
En plus de son activité astronomique, l'Observatoire de Haute-Provence accueille aussi un centre de géophysique,qui étudie l'atmosphère terrestre et qui sous l'impulsion de Gérard Mégie, alerta la communauté internationale sur la disparition de la couche d'ozone, au début des années 90.
Chaque Mercredi, à la même heure, un ballon sonde, gonflé à l'hélium,
emportant des instruments de mesure, s'envole vers la stratosphère pour étudier l'atmosphère.
Depuis peu, un centre d'étude sur le chêne blanc, qui peuple les hauteurs provençales, a aussi pris ses aises dans l'enceinte.
Depuis 1995, environ 770 exoplanètes ont été découvertes, avec les techniques de la vitesse radiale ou du transit, et l'observatoire de Saint-Michel est à la pointe de cette recherche, mais pour l'instant, si les planètes extrasolaire s'accumulent, le mystère de la vie dans l'Univers reste entier !
