Nos habitudes alimentaires comme l'art contemporain évoluent aux grés de la mondialisation et des mouvements migratoires. Dans les années 80, le Doner Kebab, spécialité turque et non arabe, n'existait pas dans notre douce France où le merguez-steack frites était l'alpha et l'omega du night-cluber ayant une petite faim vers 4 heures du matin. Et puis les turcs sont arrivés, emmenant avec eux cette spécialité orientale qui allait connaître un succès fulgurant auprès de la jeunesse française, avec cette viande, parfois curieuse, ruisselante,
d'origine indéterminée, qui tournicote dans une broche verticale dans nos beaux snacks qui fleurent bon le graillon !
Le Kebab est ainsi devenu, depuis les années 90, un élément essentiel de notre restauration rapide, présent dans tous les snacks, et même dans les caféterias lycéennes, preuve que ce singulier sandwich est devenu aussi populaire que le jambon-beurre et concurrence fortement le hamburger américain! Evidemment, un tel phénomène de société ne pouvait être que repris par la culture de masse, avec des films comme Kebab Connection,
ou par des artistes aux oeuvres d'art kebabesques !
L'artiste Taizo Yamamoto s'est pris de passion pour nos kebabs et autres Chawermas en les immortalisant sur des toiles.
Mais la consécration est venue, en 2009, à Paris, au Grand Palais, qui exposait une oeuvre de l'artiste chinois Wang Du, nommée, "International Kebab", gigantesque image en forme de kebab que les visiteurs pouvaient découper comme le snacker tranchant sa barbaque ...
En attendant un prochain film style "L'attaque des kebabs géants", cet orientale collation a du souci à se faire avec l'arrivée en force du Sushi, qui envahit en force nos hexagonales ruelles ! Encore que certains restaurants nippons ont résolu le problème en proposant des sushis au kebab !
Si vous voulez changer de métier, et "parler kebab sans tabou", vous pourrez toujours monter une kebaberie en appelant Jean-Michel !
Un petit kebab, pour la route !