Mon dieu quel
peut être le lien entre ces trois personnages si différents .... la ville de Capri ? Bingo !
Hamilton Maccallum (1841-1896) est un digne représentant de l'Ecole anglaise, avec ses fameux "landscape". J'avais beaucoup aimé ce "Capri Boy" (1883), exposé à Londres, au Tate Britain, temple de la peinture anglaise et notamment de Turner. Ces variations bleutées autour d'un adolescent pêchant dans les eaux italiennes sont "azurement" étonnantes !
Gorki ? L'écrivain russe, qui suivit le sillon tracé par les bolcheviques, dut, pour des raisons médicales, s'exiler un temps dans l'île paradisiaque, dans les années 20. Il incarna toutes les ambiguïtés de l'intellectuel russe, taraudé par sa fidélité à la Révolution bolchevique et par son désir de liberté artistique. Devenu, à son retour de Capri en URSS, président de l'Union des écrivains soviétiques, choyé par Staline, le doute le minera, durant la Grande Terreur. Il meurt en juin 1936, peut-être assassiné par les médecins du Petit Père des Peuples.
Dernièrement, Jean-Marie Rouart, de l'Académie Française, a pu faire jouer sa pièce, Gorki, l'exilé de Capri, dans un théâtre de Moscou, le 30 octobre 2006, puis, à l'Espace Pierre Cardin, à Paris, jusqu'en janvier 2007 (cliquez ici pour voir la bande annonce de la pièce).
Mais Capri, a aussi inspiré l'ineffable Hervé Vilard, chanteur de variétés, à l'air de chien battu, qui fit vibrer les coeurs des jeunes filles avec son "Capri, c'est fini ..." . 1965, déjà ... A noter que le léger Hervé est le fils adoptif de Daniel Cordier, secrétaire de Jean Moulin, marchand d'art (il découvrit Jean Dubuffet), et est l' auteur d'une bibliographie monumentale du grand résistant !