Robert Pickton, éleveur de
porc, simple et travailleur d'après ses voisins, est jugé, en ce moment, à Vancouver, accusé du
meurtre de 26 femmes, prostitués et toxicomanes pour la plupart. Mais l'éleveur-killer serait certainement responsable d'une soixantaine de meurtres supplémentaires, devenant ainsi, le
pire serial-killer ayant agi sur le territoire canadien.
Pickton a été arrêté après une banale affaire de détention d'armes. Les policiers canadiens persuisitionnant son antre, ont découvert un spectacle macabre, des têtes de
femmes décapitées soigneusement empaquetées dans les deux congélateurs de la maison. Pendant plus de 20 ans, le "gentil" éleveur allait faire ses courses macabres dans le quartier
défavorisé de Downtown Eastside de Vancouver, personne ne se souciant, dans ce suburb ravagé par la drogue, du sort de quelques péripatéticiennes disparues. Après avoir trucidé
et soigneusement dépecé ses victimes, il en gardait la tête, certainement comme trophée, et donnait le reste du corps à ses cochons !!
L'horreur de la découverte macabre stupéfie l'opinion publique canadienne. Ce genre de faits-divers hors-norme nous renvoie tous à la nature de l'homme et à la figure du Mal, difficilement conceptualisable. Dans nos sociétés éminemment policées, où la violence est strictement contrôlée, ce genre d'affaire morbide génère une réaction d'attirance/répulsion, une sorte de fascination sous-jacente face à ces tueurs qui incarnent le Mal absolu, dont les actes défient l'entendement et nous renvoient à une sorte de barbarie primitive. Il faut relire encore une fois, Malaise dans la civilisation, de Freud, pour essayer de comprendre les causes cachées de ces crimes "exceptionnels" .