Ca faisait longtemps qu'elle ne tournait plus, qu'elle avait disparu des écrans. Très prolixe dans les années 50 et 60, elle fut beaucoup moins présente au cinéma, après 1970, se consacrant à sa vie privée. Anouk Aimée se mouvait avec une élégance discrète, très loin de la beauté provocante d'Anita Ekberg, la blonde explosive de la Dolce Vita (1960) de Federico Fellini, qui impressionnait Marcello Mastroianni. Si l'actrice suédoise a marqué les esprits, j'ai toujours préféré le charme mystérieux d'Anouk, qui accompagnait le bel italien dans le Rome des noctambules.
Evidemment, elle restera à jamais l'amoureuse de Jean-Louis Trintignant dans Un homme et une femme (1966) de Claude Lelouch, oscarisé à Hollywood, qui s'aimeront sur les plages normandes accompagnés par le mélodieux "chabadabada" de Francis Lai. C'est le souvenir de ce duo que je garderai.