(Mucem)
Le coup d'envoi de Marseille 2013, capitale européenne de la culture vient d'être lancé, hier, dans une euphorie fébrile. Outre la crise mondiale qui mine le dynamisme économique, la cité phocéenne reste minée par un endettement gigantesque (1,8 milliards d'€, soit 2300 euros/habitant), qui la classe parmi les 20 villes de France les plus endettées, un chômage endémique, 14 % de la population active, et des règlements de compte réguliers qui font péter les kalachs et ont fait près de 24 morts par balles, en cette année 2012 !
Malgré que Marseille ait le ramassage des ordures le plus cher de France (149 euros/hab alors que le coût moyen, en France, est de 99 euros/hab), la ville reste dégueulasse (vive le fini-parti), et les rats sont gros comme des chats ! La cité phocéenne reste tellement répulsive que les communes du Pays d'Aix refusent d'être intégrées à la Métropole Marseillaise, comme le voudrait le plan du gouvernement. Véritable monstre administratif, la communauté urbaine de Marseille voudrait bien s'adjoindre les riches communes du pays aixois pour alimenter la gabegie marseillaise !
Certes, la cité phocéenne est en train de changer, puisque la réhabilitation des quais de la Joliette, la création du Mucem, les Docks, la Tour CMA,
sont des réussites, mais elles ne changeront pas la vie des marseillais, notamment des quartiers Nord, dont les cités s'en remettent plutôt à la culture des "herbes de Provence" et de la farine qu'à la culture officielle.
Bref, cette fête de la culture peut être sympathique, mais je crains que l'image calamiteuse de la ville, à cause des balles perdues, soit répulsive pour les touristes et que la cité phocéenne risque de se réveiller avec une belle gueule de bois, la fiesta finie, devant rembourser le milliard d'euros investi pour l'événement ...
Mais bon, y'aura toujours la mer, le soleil, l'Ohème et le pastaga pour maintenir le moral des marseillais !